Mariage

[Emmanuel-A]

Bonjour,


Je me prépare actuellement au mariage (printemps prochain) et cherche à alimenter ma réflexion.


Le mariage est un sujet que peu de Pères de L’Eglise ont véritablement approfondi (ex Saint Jean Chrysostome*).


Autant j’ai lu un certain nombre d’auteurs issus de l’Eglise à laquelle j’appartiens (Eglise Orthodoxe) comme Paul Evdokimov, Jean Meyendorff et connais bien la position des catholiques romains au sein desquels j’ai grandi, autant je ne sais absolument pas comment est perçu le mariage dans les églises issues de la Réforme.


La plupart des lecteurs francophones de CF appartiennent à des églises évangéliques et je serai intéressé de connaître vos positions.


Connaissez-vous des auteurs/penseurs de tradition protestante/evangelique/baptiste qui ont écrit sur le mariage ?


Pour vous, quel est le but du mariage ?


La reproduction ? La Sainteté ? Est-ce une economie permise par Dieu pour canaliser nos passions ?


Comment percevez-vous le celibat volontaire en vue du Salut ?


E.
​

*http://www.pagesorthodoxes.net/mariage/mariage-chrysostome.htm​

 

[Albert_EEE]

can't understand the language

 

[tamtam92]

Comment percevez-vous le celibat volontaire en vue du Salut ?

Je sais pas trop ce que raconte les auteurs, mais à cette question, je peux te répondre que ce n'est pas d'être célibataire (ou marié) qui peut faire quoi que ce soit pour ton salut.

Il n'y a qu'un seul moyen d'être sauvé : par la grâce, par la foi en Jésus-Christ et en son sacrifice pour le pardon des péchés.
La vraie foi se traduit automatiquement par des oeuvre bonnes.

[fin de la parenthèse - hors-sujet initial]

Sinon, la Bible présente le mariage comme le lieu institué par Dieu des relations d'un homme et d'une femme dans le but de fonder une famille.

L'apôtre Paul montre bien que cela n'a rien d'une nécessité ou d'un but en soi, mais qu'il faut se marier si l'on brûle (car les relations en-dehors sont bel et bien désobéissance à Dieu).

Les passages clés sont dans Genèse 1-3, et dans une épître de Paul que je ne me rappelle pas de mémoire (1 Corinthiens 7 ? je sais plus).

Dieu n'est pas un Dieu de désordre. Que toutes choses se fassent avec ordre, telle est la volonté du Seigneur.

Par ailleurs le mariage est un engagement de fidélité à vie, fait devant les hommes et devant Dieu à la mairie. La réunion à l'église qui suit est généralement une réunion d'actions de grâces (quoique certains font une sorte de bénédiction). Le mariage n'est pas reproduit à l'église, il n'y a qu'un mariage et il est fait devant les autorités civiles. Je parle pour la France puisque ce genre de chose peut varier d'un pays à l'autre.

Quant au divorce... il est malheureusement inévitable dans certains cas. Mais le Seigneur Jésus dit clairement que celui qui se remarie après commet un adultère.

 

[tamtam92]

Comment percevez-vous le celibat volontaire en vue du Salut ?

Je sais pas trop ce que raconte les auteurs, mais à cette question, je peux te répondre que ce n'est pas d'être célibataire (ou marié) qui peut faire quoi que ce soit pour ton salut.

Il n'y a qu'un seul moyen d'être sauvé : par la grâce, par la foi en Jésus-Christ et en son sacrifice pour le pardon des péchés.
La vraie foi se traduit automatiquement par des oeuvre bonnes.

[fin de la parenthèse - hors-sujet initial]

Sinon, la Bible présente le mariage comme le lieu institué par Dieu des relations d'un homme et d'une femme dans le but de fonder une famille.

L'apôtre Paul montre bien que cela n'a rien d'une nécessité ou d'un but en soi, mais qu'il faut se marier si l'on brûle (car les relations en-dehors sont bel et bien désobéissance à Dieu).

Les passages clés sont dans Genèse 1-3, et dans une épître de Paul que je ne me rappelle pas de mémoire (1 Corinthiens 7 ? je sais plus).

Dieu n'est pas un Dieu de désordre. Que toutes choses se fassent avec ordre, telle est la volonté du Seigneur.

Par ailleurs le mariage est un engagement de fidélité à vie, fait devant les hommes et devant Dieu à la mairie. La réunion à l'église qui suit est généralement une réunion d'actions de grâces (quoique certains font une sorte de bénédiction). Le mariage n'est pas reproduit à l'église, il n'y a qu'un mariage et il est fait devant les autorités civiles. Je parle pour la France puisque ce genre de chose peut varier d'un pays à l'autre.

Quant au divorce... il est malheureusement inévitable dans certains cas. Mais le Seigneur Jésus dit clairement que celui qui se remarie après commet un adultère.

 

[Bridgit]

Le célibat n'a rien à voir avec le Salut. C'est la croyance en Jésus Christ qui nous sauve. Seul le sang versé par le Christ crucifié lave nos péchés, rien d'autre ne marche.

 

[Emmanuel-A]

Merci bien d'avoir pris le temps de me répondre.​

je peux te répondre que ce n'est pas d'être célibataire (ou marié) qui peut faire quoi que ce soit pour ton salut..

En fait je posais cette question avec en tête Mathieu 19 :12, et les injonctions de Paul dans cette même épitre que vous citez (1Cor 7 :7-8).
« Il y a, en effet, des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, il y a des eunuques qui le sont devenus par l'action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du Royaume des Cieux. Qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »
Certains Pères, s’ils voient le mariage comme une institution bénie par Dieu, affirment néanmoins que le célibat constitue en quelque sorte une « voie royale », qui n’est cependant pas donnée à tous (cf « ceux qui brûlent »). Non pas que le célibat en soi constitue un mérite, mais il permet de se consacrer plus pleinement, plus entièrement à la prière et à une vie de piété.​

Par ailleurs le mariage est un engagement de fidélité à vie, fait devant les hommes et devant Dieu à la mairie. La réunion à l'église qui suit est généralement une réunion d'actions de grâces (quoique certains font une sorte de bénédiction). Le mariage n'est pas reproduit à l'église, il n'y a qu'un mariage et il est fait devant les autorités civiles. Je parle pour la France puisque ce genre de chose peut varier d'un pays à l'autre.

Il n’y a donc pas d’office de mariage à proprement parler dans votre communauté ? Je me suis toujours posé des questions quant à la valeur du mariage civil, du moins tel que pratiqué en France.
Il est vrai que dans notre Eglise, l’office du mariage tel que célébré aujourd’hui est un ajout « tardif » (IV-Vème siècle). Auparavant, dans les temps apostoliques, les époux chrétiens se mariaient civilement, puis se rendaient à l’église où ils communiaient ensemble, ce qui unissait leur foyer à L’Eglise.
Par ailleurs, les époux qui sont baptisés ou reçus dans l’Eglise alors qu’ils sont déjà mariés civilement ne sont pas « remariés » à l’Eglise, du moins pas systématiquement (certains en font la demande). Paradoxalement, une personne qui a été mariée et qui a divorcé avant son entrée dans l’Eglise est considéré comme n’ayant jamais été mariée.
Personnellement, j’ai du mal à considérer comme un mariage devant Dieu le mariage à la mairie*, surtout dans le cadre d’un régime laïciste issu d’une révolution largement anti-chrétienne comme le nôtre. Pour moi, c’est sa reconnaissance par l’Eglise, l’union du foyer à Elle, qui le scelle.

Cet échange de point de vue est, à ce titre intéressant.



*surtout devant la statue de Marianne​

 

[tamtam92]

En fait je posais cette question avec en tête Mathieu 19 :12, et les injonctions de Paul dans cette même épitre que vous citez (1Cor 7 :7-8).
« Il y a, en effet, des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, il y a des eunuques qui le sont devenus par l'action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du Royaume des Cieux. Qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »
Certains Pères, s’ils voient le mariage comme une institution bénie par Dieu, affirment néanmoins que le célibat constitue en quelque sorte une « voie royale », qui n’est cependant pas donnée à tous (cf « ceux qui brûlent »). Non pas que le célibat en soi constitue un mérite, mais il permet de se consacrer plus pleinement, plus entièrement à la prière et à une vie de piété.​

Donc ce n'est pas en vue du salut, mais plutôt en vue de l'édification. Il n'y a pas d'institutionnalisation de ce genre d'engagement du point de vue biblique. C'est personnel, et si la personne change d'avis un jour (par exemple parce qu'elle brûle), elle est libre de le faire. Je veux dire qu'il n'y a pas nécessairement de voeu formel.

Il n’y a donc pas d’office de mariage à proprement parler dans votre communauté ? Je me suis toujours posé des questions quant à la valeur du mariage civil, du moins tel que pratiqué en France.
Il est vrai que dans notre Eglise, l’office du mariage tel que célébré aujourd’hui est un ajout « tardif » (IV-Vème siècle). Auparavant, dans les temps apostoliques, les époux chrétiens se mariaient civilement, puis se rendaient à l’église où ils communiaient ensemble, ce qui unissait leur foyer à L’Eglise.
Par ailleurs, les époux qui sont baptisés ou reçus dans l’Eglise alors qu’ils sont déjà mariés civilement ne sont pas « remariés » à l’Eglise, du moins pas systématiquement (certains en font la demande). Paradoxalement, une personne qui a été mariée et qui a divorcé avant son entrée dans l’Eglise est considéré comme n’ayant jamais été mariée.
Personnellement, j’ai du mal à considérer comme un mariage devant Dieu le mariage à la mairie*, surtout dans le cadre d’un régime laïciste issu d’une révolution largement anti-chrétienne comme le nôtre. Pour moi, c’est sa reconnaissance par l’Eglise, l’union du foyer à Elle, qui le scelle.

Cet échange de point de vue est, à ce titre intéressant.


*surtout devant la statue de Marianne​

A vrai dire la statue de Marianne ne me fait rien de plus que les statues de De Gaulle ou de Foch que je peux voir dans la rue. Je sais bien que personne ne va se prosterner devant ou prier la personne représentée. Par contre je ne pourrais pas supporter une statue de Marie ou d'un saint quelconque, à cause du culte qu'ils représentent... je suis même plutôt iconoclaste de ce côté-ci.

Je suis d'accord que le mariage de notre chère république est assez dévoyé, mais les textes qui sont lus ont bien court, et la loi elle-même est encore bonne : les époux se promettent fidélité à vie, se doivent secours mutuel etc. Tout cela est très bien, et je ne vois rien à y redire. Donc pourquoi le rejeter ?
De plus, c'est le mariage civil seul qui est commun à tous les hommes. C'est donc le meilleur point de repère pour les questions de divorce/remariage/polygamie etc.

Par ailleurs, notre vie entière étant devant Dieu, je ne vois pas pourquoi le mariage en mairie serait une exception.

En passant, nous considérons évidemment qu'une personne mariée/divorcée avant sa conversion est bel et bien mariée, et ne peut plus se remarier (bien que cette doctrine biblique soit souvent abandonnée maintenant, soi-disant par compassion ou je-ne-sais-quoi).